Sociologie chrétienne
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -45%
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go ...
Voir le deal
1099.99 €
-14%
Le deal à ne pas rater :
Apple MacBook Air (2020) 13,3″ Puce Apple M1 – RAM 8Go/SSD 256Go
799 € 930 €
Voir le deal

La génération défroquée: témoignage d'une ex-religieuse 2007

Aller en bas

La génération défroquée: témoignage d'une ex-religieuse  2007 Empty La génération défroquée: témoignage d'une ex-religieuse 2007

Message par Chriscato94 Sam 21 Jan - 1:30

Voici un texte intéressant pour qui s'intéresse aux pathologies des communautés religieuses, en lien avec le livre de Francois Charles, La génération défroquée:

7 novembre 2007
Laurette Lepage
Cher Mgr Ouellet,
J'ai 84 ans et, même retraitée dans un foyer d'aîné(e)s, j'ai encore un pied sur le terrain, toujours en contact et en communion avec des groupes d'engagement et des personnes marginalisées ou exclues de la société religieusement aseptisée. Et j'ai mal à mon Église ! J'y vois un tel décalage entre le message tout de fraîcheur et de liberté de l'Évangile et le discours abstrait, lourd et moralisateur d'une institution qui semble agoniser! Tension interminable et lutte entre le Temple et le Royaume. Le Temple qui désire toujours maintenir le pouvoir, le contrôle et s’imposer à tout prix. ….
Ce soir-là, la parole qui m'est restée est celle-ci: "Repartir du Christ". Cela laissait présager un nouveau départ dans un effort solidaire et un engagement concret et contagieux. Mais les discours d'après et les gestes posés depuis ont de quoi nous laisser croire que l'Esprit-Saint est en panne autour du Concile de Trente... Que fait-il là, lui qui est censé nous donner la lumière pour comprendre et vivre aujourd'hui, dans ce monde en constant changement, ce que le Christ nous a dit, il y a 2000 ans ? Si l'Église n'est pas de notre temps, c'est qu'elle n'a pas su s'incarner dans l'histoire et s'ouvrir au Souffle de l'Esprit qui passe autant dans la hiérarchie que dans le peuple de Dieu.

Aujourd'hui, notre Église du Québec est en proie à la souffrance et à la détresse. Oui, la foi est en danger! Pourtant, sous les cendres de nos tiédeurs et de nos écarts, couve encore et toujours la braise d'un grand Amour. Mais ce n'est pas en s'accrochant à des formulations périmées ou à des structures inadaptées que l'on rallumera le feu. Aussi, les tensions que nous vivons de ce temps-ci ne sont pas une maladie honteuse, mais un signe de santé, de vitalité, une crise nécessaire à un changement authentique de structures fossilisées.
On touche ici le mystère de l'Église. Le Christ l'a voulue humaine, dirigée par l'Esprit-Saint, mais comme institution, elle est appelée à s'incarner dans l'histoire en marche. Le monde de 2007 n'est plus celui de 1930. Le changement est une attitude normale dans l'Église-institution et même une attitude nécessaire pour que le message intouchable de l'Évangile soit audible dans le monde de ce temps. …..
. Oui, je suis une vraie catholique de souche, issue de cette génération qui a baigné dans une Église qui gérait toute notre vie et qui avait même son mot à dire dans le choix d'une vocation. Alors que je voulais enseigner un peu avant d'entrer en religion, mon curé m'a dit: "Non, t'es trop belle, t'aime trop danser, tu vas perdre ta vocation"! Comment alors ne pas aussitôt, "mourir au monde", à ce monde si méchant?... C'était l'époque où nous chantions tous: "Rome a parlé, je crois, je crois" !
Dans mon enfance, j'ai été catéchisée à plein : j'ai mémorisé avec succès les quelque 300 réponses du petit catéchisme de la province de Québec. J'ai aussi été sacramentalisée à plein : la première communion, la communion solennelle, la confirmation, la confession mensuelle, à l'école ( avec le catalogue de péchés pour nous donner des idées à dire au confessionnal...) et la confession obligatoire, si on faisait le "péché mortel" d'aller danser... la messe obligatoire du dimanche, sans compter les vêpres en latin, le mois de Marie, le mois du rosaire, le mois des morts, les neuvaines à saint Joseph, à la bonne sainte Anne et, bien sûr, le chapelet en famille. Il n'y avait pas de choix ! C'était la manière de dresser un chrétien. Une religion de peur, de culpabilisation, de dolorisme et d'obligation. À mille lieues d'un Évangile de joie, de liberté, de compassion et d'amour !
Devenue adulte, pendant des années, j'ai tâché, comme enseignante, de transmettre les valeurs qui m'avaient été léguées, jusqu'à ce qu'enfin, on ouvre dans l'Église l'accès à la Parole de Dieu. Dans les années '40, alors que j'étais religieuse, j'ai dû obtenir une permission spéciale pour avoir accès à la Bible.
Puis sont arrivées les années de préparation à Vatican II, les études à l'Université, la découverte de l'exégèse et des genres littéraires, etc. C'est comme si on déposait une chape de plomb pour retrouver un grand souffle de liberté et de confiance en la vie. C'est comme si on arrêtait de se regarder le nombril et de sculpter sa statue et qu'on fixait les yeux sur un Dieu amoureux des hommes et des femmes et qui veut devenir "la respiration de notre vie, notre ciel intérieur, notre soleil caché", comme nous le dit Maurice Zundel. Devenir des chrétiens habités, des chrétiens au visage de l'Amour.
Un grand vent d'espérance soufflait alors sur l'Église. En 1971, j'écrivais: "La tâche de la communauté n'est pas d'embrigader, de chercher à convertir les âmes, mais de s'engager avec les hommes et les femmes au plan de l'existence profane, dans une conscience responsable, au service des valeurs humaines et des tâches collectives: la lutte contre l'injustice, la faim dans le monde, la guerre, l'aliénation de l'homme, etc. 1
Les adultes d'aujourd'hui ont vécu une époque où toutes les questions avaient réponse, où la vérité était d'emblée du côté du curé et de l'Église. Ce modèle a changé nettement, tant du côté des humains en évolution que du côté de la doctrine. Le renouveau biblique, catéchétique et liturgique a remis au centre de la foi l'essentiel du mystère chrétien. Nous sommes donc en face de catholiques sur-catéchisés, "eucharistiés", mais souvent non évangélisés. Il s'agit d'inventer de nouvelles formes d'incarnation de la Parole qui pourront ressusciter cette dormance endémique. …..
Dès 1969, le sociologue Raymond Lemieux posait déjà le vrai problème: "La communauté chrétienne, en autant qu'elle existera, aura de plus en plus besoin d'hommes et de femmes bien structurés intellectuellement, vivant de la foi de la communauté, pour transmettre cette foi à ses enfants (élevés dans un milieu scolaire qui, confessionnel ou non, leur posera de plus en plus de questions) et aussi aux adultes qui auront de plus en plus besoin d'une éducation permanente dans leur foi". 3.
Depuis 40 ans, hélas, l'euphorie du Concile est tombée peu à peu et l'attente de nombreux laïcs s'est transformée en amertume et en découragement devant l'immobilisme et même le retour en arrière. Où en sommes-nous en 2007 ? À une rencontre récente à l'Université Laval, j'entendais M. André Mignault dire: "L'Église a perdu l'Évangile". Son discours institutionnel n'est pas attentif aux besoins de la communauté chrétienne. Il cherche avant tout à ne pas faire de vagues avec Rome, l'Empire. Tout le contraire d'une parole prononcée dans la liberté de l'Évangile. Pas étonnant que la pratique religieuse soit en chute libre, que les jeunes s'éclatent en d'autres temples et que les chrétiens frileux se crispent sur le passé et rêvent d'une Église qui resserre les boulons. Pourtant, l'Esprit souffle encore sur notre monde. C’est peut-être nous qui oublions de hisser nos voiles à son grand vent du large, ou qui ne savons pas ouvrir les yeux sur les braises qui s’éveillent sous la cendre.
…..
Si les églises se vident, si les prêtres sont rares et s'il n'y a plus de relève, est-ce vraiment la foi qui s'évanouit? Ce qui est en crise dans l’Église, c’est finalement la capacité de faire retentir l’Évangile, mais reste la question centrale : quel Dieu présente-t-on ? Il y a des manières d'en parler qui ne passent plus dans notre culture moderne. Cela ne veut pas dire qu'il faille rejeter le passé, mais aujourd'hui, le champ est différent. La semence, elle, reste toujours aussi bonne, mais il faudrait réapprendre à semer !

Non, tout n'est pas perdu! Le feu brûle encore sous la cendre. Les églises sont peut-être vides, mais les sous-sols et les petits lieux de rassemblement, tout comme des catacombes, débordent de chrétiens qui partagent leur foi autour de la Parole et qui prient et qui s'engagent auprès des plus petits. Toutes ces forces vives, je les découvre au ras du sol, au hasard des rencontres, et souvent, dans les marges de l'Église officielle… Je pense à la Fraternité de l'Épi, à Foi et Partage, aux Missionnaires de la rue, aux groupes des "Amis de Maurice Zundel" (AMZ), au Foyer de Charité, aux Heures bénédictines, qui sont pour moi des lieux de ressourcement. Ces personnes ont une qualité de prière et de charité qui m'est un enseignement et un défi. Elles partagent leur foi dans la simplicité, portent attention aux plus démunis et, pratiquants ou non, travaillent côte à côte, dans une amitié à saveur d'Évangile. Mais cela n'est pas spectaculaire, un peu comme le ferment dans la pâte…….
………
Avec une espérance tourmentée, mais indomptable,
Laurette Lepage

----------------------------------

Malgré ses 84 ans, malgré d'excellentes actions posées dans le cours de la vie de cette dame, son texte se doit être commenté avec réalisme et franchise. C'est ce que je ferai ici, a peu près dans l'ordre d'importance des sujets.

1) C'est une défroquée des années 60-70. Ce point, avec le fait que dans cette situation elle veuille donner des lecons, est le plus fondamental. Car il y a un profil dangereusement courant la, même s'il n'est pas universel.
Le livre de M. D'Allaire, 20 ans de crise dans les communautés...1960-1980, dont je parle au sujet "Livres sur les religieux" sur ce forum, indique clairement la connexité des différentes pathologies en question. Ces pathologies sont assez reconnaissables ci-haut.

2) D'abord la catéchèse. Il est renversant qu'on percoivent une surcatéchisation en 2007, après 40 ans d'échec de la caté existentielle commune a toutes les petites relizions cucu des années 60: la zoie et le partaze. Une grave déformation de l'évangile qui n'a rien de cucu et ou le Dieu vengeur (vindex), par exemple, est très présent.
Pour des vieux je comprends. Mais justement, ce sont eux le problème, ils bloquent les réformes qui exigeraient une caté adaptée, i.e. dogmatique et apologétique, avec acquisition du sens de l'éternité,
sans rien perdre du texte biblique.
Quels que soient ses défaut, la caté de 1930 est infiniment supérieure a l'immonde lavasse émotive des 40 dernières années ou la moitié du message est censuré. Avec la caté classique, on acceptait ou on rejetait. Avec la nouvelle on méprise avec indifférence amusée.

2) L'euphorie du concile est tombée a cause de l'échec retentissant
de cette euphorie et a cause de l'idiotie propre au 68ardisme théologique-pastoral et a sa pensée magique. C'est la mort qui fait chuter l'euphorie, pas un soi-disant dogme systématiquement censuré ou une orthodoxie jamais prêchée. Le monde a l'envers. On n'est plus dans son jeune temps.

3) Le Dieu libérateur qui libère librement des liberté a libérer est exactement le petit dieu cucu qui est prêché en caté notamment, depuis 40 ans. Or la mort s'est développée justement dans ces 40 ans! C'est le monde a l'envers que de percevoir le Dieu juge ou vengeur des évangiles (pour les impénitents) dans les 40 dernières années. Nous ne sommes justement PLUS dans les
années 30.

3) L'histoire , a première vue, semble indiquer que la panne ne vient certainement pas de Trente, mais de 1968. Il faut des échafaudages intellectuels bien plus sophistiqués pour accuser Trente des malheurs qui ont justement commencés, ou ont été immensément aggravés, dans les années 60.

4) Si les choses des 70s,surtout la caté, l'absence d'apologétique, sont complètement inadaptées au présent, alors il faut se débarrasser de ces formules périmées et aller vers le changement néotridentin. Le changement ca va dans tous les sens, surtout dans celui de la réussite.

5) Le sens du péché est central dans le combat ascétique et la sanctification. La petite relizion cucu souffre de l'élimination de la culpabilisation, car sans celle-ci, pas de conscience qui puisse juger des péchés.

6) les questions du monde et des mondains impliquent une apologétique renforcée, non sa destruction par les religions cucu (le catholicisme n'est pas seul)

7) Les causes profanes profanisent la foi. Donc les églises meurent, devenues un détour inutile. Les communautés entrent en décadence. Des bonnes soeurs furent les dernières a être marxistes!!!

 les études bibliques n'ont rien a voir avec le 68ardisme théologique, quand elles sont sérieuses. Elles ne censurent pas la notion de Dieu vengeur, bien comprise - dont il est raisonnable d'avoir peur si on pèche sans pénitence.
Elles ne sont jamais séparées du dogme.

9) le renouveau et le vent du large échouent depuis 40 ans. C'est un discours conservateur et mécanique au second degré. Les néotridentins sont tout sauf conservateurs. Le latin est très nouveau sauf pour les très vieux. Réapprendre a semer, répété depuis 40 ans, c'est la pensée magique. Regardons les séminaires pleins des communautés NOUVELLES.

10) les petits rassemblement, les communautés de base (y inclus les tradis
qui effectivement sont nés de la base), c'est bien, ces tiers-ordres et sociétés pieuses, cela a toujours existé. Le problème c'est qu'elles risquent souvent de s'enfoncer dans les gaffes parce qu'elles accentuent encore les pathologies de certaines paroisses, elles voudraient que ces paroisses aillent encore plus loin dans les pathologies 68ardes qui ont tué les séminaires et la vie religieuse.


Dernière édition par Chriscato94 le Mer 30 Aoû - 21:10, édité 2 fois

Chriscato94

Messages : 419
Date d'inscription : 19/01/2023

Revenir en haut Aller en bas

La génération défroquée: témoignage d'une ex-religieuse  2007 Empty Re: La génération défroquée: témoignage d'une ex-religieuse 2007

Message par Chriscato94 Sam 21 Jan - 1:32

En 2010 Lepage y revient. Elle se dit dissidente positive, en affirmant qu' il y a trop de dogme de morale et de doctrine dans nos églises!!! Une très intéressant distorsion perceptive (le monde à l'envers, on n'entend plus le mot dogme depuis 40 ans, c'est pourquoi le biblisme mollasson (donc indirectement sous influence consumériste et cucu) est proné (c'est la vraie cause).
Bref le monde à l'envers, assez typique de la génération défroquée qui rumine son jeune temps. Il est vrai qu'elle a 87 ans, donc de 1924 plus que de 1935, mais cela peut arriver: Julien harvey , mort en 97, représentait la génération défroquée et la décadence des jésuites, bien que né en 1925.

TRop de dogme et de doctrine, alors que ces choses sont censurées au max, c'est typique de la maladie mentale postconciliaire, liées aux pathologies de la période, maintenant en période de résorption et purification.

Une défroquée de 87 ans parle pour le passé, aucunement pour l'avenir, vraisemblablement. Il est très difficile pour des défroqués d'être féconds car avant tout défroquage, un froc est nécessaire au pt de départ, or ce qui s'en vient de ce coté n'en a pas. Alors le cercueil...

Chriscato94

Messages : 419
Date d'inscription : 19/01/2023

Revenir en haut Aller en bas

La génération défroquée: témoignage d'une ex-religieuse  2007 Empty Re: La génération défroquée: témoignage d'une ex-religieuse 2007

Message par Chriscato94 Sam 21 Jan - 1:33


________________________________________
Cette personne probablement bien intentionnée s'est tue pour toujours en 2012. Ily a des détails:
----------------------
"Laurette Lepage a vu le jour dans une tempête de neige au Témiscamingue en 1922. À 18 ans, dotée d'une foi profonde en Dieu, elle embrasse la vie religieuse chez les Sœurs de l'Assomption de la Sainte-Vierge. Pendant plus de 30 ans, elle se consacra courageusement à l'enseignement et à une mission de cinq ans au Brésil. À 48 ans, retrouvant uniquement dans l'Église un Dieu sévère, moraliste et punisseur qui était loin du Dieu d'amour et de miséricorde qu'elle portait en elle, Laurette Lepage prend la décision cruciale de mettre fin à sa vie religieuse. ...
...alors que son mari décède. Pour soulager sa peine et assouvir son deuil, elle entreprend une mission de cinq ans au Brésil en décidant d'aller porter aide et espérance aux sans-terres dans les dépotoirs et bidonvilles du Brésil. Pendant toutes ces années, sa résidence principale en sera une de terre battue avec un toit de fortune où cohabiteront les miséreux et les cochons. Mais, comme ces sans-terres sont considérés comme des parias, son œuvre humanitaire est vue d'un très mauvais œil par les autorités et on expulse cavalièrement Mme Lepage du Brésil."

------------------

Exactement le profil. Et les pires dates: 1970 pour le défroquage et la transformation en travailleuse sociale mondaine (bénévole et généreuse sans doute - et bien plus que moi - mais c'est pas moins mondain). Pire encore, on mentionne expressément la relizion cucu, allergique au Dieu "sévère" (dont le concile parle de la vengeance) ou punisseur, et qui causera de terribles déséquilibres par la suite, Dieu libérateur, à gogo etc. Pire encore, qui confirme le profil, l'aventure horizontalizée du Brésil, qui tend à rendre le salut des àmes secondaire ou instrumentalisé en le profanisant et en le liant à des options politiques contingentes.
Il parait d'ailleurs qu'un des 2 Boff est passé de la libération au culte de la terre-mère.... Comme le dominicain défroqué Matthew Fox est passé aux techno-cosmic masses en Calilfornie.
ON voit tout de suite que c'est via le biblisme, pcq il est mou et manipulable, que la relizion cucu, avec censure de la vengeance divine sous pression mondaine, réussit à passer, via exégèse herméneutique. C'est elle-même qui le dit , avec une belle naiveté, ce qui explique non seulement les défroquages de 70 mais aussi et surtout la décadence interne des ordres religieux. En effet elle voit un lien entre biblisme et libération. Or ce lien est artificiel, car de soi la bible se tire aussi bien dans l'autre sens, sans doute d'avantage, elle est liée bien plus à la notion de vérité révélée que de liberté (C'est du 1970 cousu de fil blanc). Alors c'est le dogme qui permet un juste équilibre.

Cette pauvre fille a vraiment eu tout faux, de A à Z, au point de vue pastoral.


Dernière édition par Chriscato94 le Sam 25 Fév - 20:25, édité 1 fois

Chriscato94

Messages : 419
Date d'inscription : 19/01/2023

Revenir en haut Aller en bas

La génération défroquée: témoignage d'une ex-religieuse  2007 Empty Re: La génération défroquée: témoignage d'une ex-religieuse 2007

Message par Chriscato94 Sam 18 Fév - 17:01

En 2012 Laurette Lepage nous a quitté:

LEPAGE, LAURETTE Parution: 2012-05-30 au 2012-05-30 dans Le Soleil - 2934305 Laurette Lepage décembre 12, 1922 - mai 27, 2012 À Québec, le 27 mai dernier, est décédée madame Laurette Lepage, épouse de feu monsieur Lucien J. Boulet. Elle demeurait à la résidence Cardinal-Vachon, à Québec. Elle laisse dans le deuil sa soeur Lucienne; sa belle-soeur Edda Peccioni; sa belle-famille: Jean-Denis, Élisabeth et Guy Boulet et leurs enfants; ses neveux et nièces; ainsi que de nombreux ami(e)s. Vos marques de sympathie peuvent se traduire par un don à la Fondation Saison Nouvelle que Laurette a mise sur pied avec son époux Lucien J. Boulet (825, rue De la Concorde, St-Romuald, QC G6W 8A7, www.fondationsaisonnouvelle.org). Des formulaires seront disponibles à l’église. La direction des funérailles a été confiée aux Complexe Funéraire Sylvio Marceau 224, St-Vallier Ouest, Québec Membre du réseau Dignité www.sylviomarceau.com Une liturgie de la Parole sera célébrée autour des cendres le vendredi 1er juin 2012 à 15h en l’église St-Roch (590, rue St-Joseph Est, Québec, QC G1K 3B8) où la famille recevra vos condoléances à partir de 14h. Les cendres seront par la suite déposées au cimetière Belmont. Pour renseignements 418-522-5212 Télécopieur 418-521-2187 ou Courriel:quebec@sylviomarceau.com


------------------------------------------------------------


La bio montre ses grandes qualités et aussi l'extrême danger que les défauts représentent, peut-être encore plus dagereux liés à ces qualités:








Brève biographie de Laurette Lepage

Le père de Laurette, Mr. Lepage est né en 1893 à Ste Julienne.

Il s’est installé dans le Témiscamingue comme commerçant d’animaux.

Il est arrivé en charrette à bœufs, accompagné d’animaux destinés aux colons.

Plus tard, il est devenu fabricant de beurre et de fromage
__________________________________________________________________________

Son épouse Alma l’a suivi en voyageant par train.
Elle est décédée de la grippe espagnole ainsi que leur fille aînée de 2 ans, Simone.
Elle était également la mère de Gabrielle.

Le père s'est remarié en secondes noces à Anna Lavictoire, née en 1899.
De cette union, sont nés Lucienne, Laurette, Denise, Gaston et Léo.
__________________________________________________________________________

Laurette Lepage est née en 1922 à St-Eugène de Guigues Témiscamingue.
Elle entre à l’école à 5 ans.
À 8 ans, en 3e année, elle reçoit ses enseignements des Sœurs de l’Assomption de la Ste-Vierge qui faisaient leur arrivée dans la région.
__________________________________________________________________________

En 1933, leur mère Anna, suite à une grave maladie, est décédée à l’âge de 34 ans alors que Laurette n’avait encore que 11 ans.

Mr Lepage se remaria pour une troisième fois à Anita Beauchamp qui n’avait que 25 ans.
La situation matrimoniale de son père avec cette épouse est devenue périlleuse et son père décida de placer Laurette et ses deux soeurs dans un pensionnat à St-Bruno-de-Guigues.
Laurette a ressenti alors un grand rejet.

Le 8 décembre 1935, à l'âge de 13 ans, Laurette est reçue « Enfant de Marie ».
C’est à cette occasion qu’elle a vraiment ressenti l’appel à la vocation religieuse.


Vie religieuse chez "les Soeurs de l'Assomption de la Sainte-Vierge"

À l'âge de18 ans, en 1940, Laurette Lepage entre chez les sœurs de l’Assomption de la Sainte-Vierge et devient religieuse.

Après son noviciat elle prend le nom de « Gabriel-Ange ».

En 1943, c'est le début de sa profession d’enseignante.
Durant sa carrière au Québec, elle sera assignée à Duparquet ainsi qu'à Nédélec, Taschereau, Amos, Normétal, et La Sarre.
__________________________________________________________________________


Elle aimait profondément ses élèves et parallèlement à son travail d’enseignante, elle poursuivait ses études et se rendait disponible à plusieurs tâches en paroisse. Elle en faisait trop et sa santé a flanché.

En 1955, à 33 ans, elle fait un 'burn-out" et cette épreuve lui permet d’aller au fond d’elle-même. La proximité avec Dieu lui redonne un nouvel élan avec encore plus de sagesse et de maturité.
Elle poursuit une année d'université en catéchèse et cela la persuade de réaliser un vieux rêve, celui de "devenir missionnaire".

__________________________________________________________________________

Après plusieurs années d'attente et d'espoir,
Soeur "Gabriel-Ange" (Laurette Lepage) est nommée directrice de l'école de la foi à Guimaräes, au Brésil.
Elle enseigne en espagnol.

La mission dure 5 années et Soeur "Gabriel-Ange" revient au Québec pour subir une opération mineure.
La communauté ne désire plus qu'elle retourne en mission.
C'est alors, une grande remise en question.
L'enseignement dans les écoles se laïcise et elle ne trouve plus de motivation pour continuer sa carrière.

En 1970, à 48 ans, faisant le bilan de sa vie, elle constate qu'elle a donné 30 ans de sa vie pour sa communauté.
Suite à de mûres réflexions, elle réalise que l'Église nous a fait voir un Dieu sévère, moraliste et punisseur, ce qui est bien loin du Dieu d'amour et de miséricorde qu'elle porte en elle.
Laurette prend donc la décision majeure de "quitter la vie religieuse" après avoir obtenu une dispense de Rome.

Nouvelle vie laïque - Rencontre d'un compagnon de vie et mariage

En 1970, Laurette Lepage recommence à zéro une nouvelle vie.

Elle enseigne un an à Rouyn puis elle trouve un meilleur emploi à Montréal.
Elle ressent alors un vide dans sa vie et cherche, par l'entremise d'une agence de rencontres, d'un compagnon de vie.
C'est ainsi qu'elle fait la rencontre de Lucien J. Boulet,
originaire du Manitoba.

Lucien a grandi dans une famille de 15 enfants.
Il a fait ses études chez les Jésuites et espérait devenir prêtre.
Après avoir complété ses études, il a obtenu un diplôme en agronomie.
Lucien Boulet est père de trois enfants et est veuf depuis 10 ans.
Il s'est installé à Québec où il a monté un commerce en paysagement sous le nom de "Pelouse Boulet", et il est devenu ainsi un homme d'affaires très prospère.
__________________________________________________________________________
En 1972,
c'est le grand jour,
Laurette épouse Lucien.

Le mariage est célébré
à la petite chapelle
de l'Université Laval.
__________________________________________________________________________

Laurette et Lucien ont élaboré ensemble un projet de partage de leurs biens.

Le 4 mai 1976, ils mettent sur pied la
"Fondation Saison Nouvelle"
Cette fondation est créée pour venir en aide aux personnes en difficulté.
La fondation aurait distribué en 30 ans plus de 4 millions dans divers organismes de défense de la dignité humaine.
__________________________________________________________________________

En 1980, après 8 ans de mariage, Lucien Boulet décède suite à un cancer.


"Je veux juste accomplir la volonté de Dieu"
En 1980, suite au décès de Lucien, peut vivre dans l’abondance et elle ne peut accepter plus longtemps cette opulence.
__________________________________________________________________________

Elle s''implique alors dans l'organisme "Relais d'Espérance". dans la basse-ville de Québec lequel s'occupe des marginaux.
Un soir, alors qu'elle commente un texte d'évangile, elle souligne que "l'argent ne fait pas le bonheur".

Un dénommé Denis l'interpelle et lui dit: "Donne-nous ton manteau de fourrure et ton auto et nous serons heureux nous aussi".


Cela est comme une appel de Dieu qui lui fait réaliser qu'elle est peut-être une grande dame riche s'adressant aux pauvres pour leur dire que l'argent ne fait pas le bonheur.

Un chemin nouveau se trace devant elle et elle prend conscience qu'on doit absolument se faire pauvre pour aider les pauvres.
__________________________________________________________________________

Elle lègue alors à leur fondation "Saison Nouvelle" la totalité de ses biens.
Inspirée par un élan de générosité et pour soulager sa peine, Laurette part comme une pauvre en mission au Brésil pour aider les sans-terre durant 5 ans.
__________________________________________________________________________

En 1984, à 62 ans, elle entre au Brésil et elle prend contact avec un organisme du nom de "Serviteur-souffrant" fondé par le père Freddy Kunz.

Elle vit d’abord à Recife, population d'environ 3,7 millions d’habitants. Elle rejoint les favelas où il y a 1 million de sans-toit, de sans-terre, de sans-visage.
Elle partage sa vie avec des frères et des sœurs du dépotoir.

Par la suite elle habite dans la favela ou "bidonville" de Ponte Preta située près d’un canal, genre d’égout.
Elle y demeure 9 mois. Puis elle se rend à Pitange où vivent 3 000 personnes dans la misère.
__________________________________________________________________________

De là. elle se rend à Joao Pesoa.
C'est d'abord une belle ville reconnue pour son bon climat et la beauté de ses plages. Cependant le hic c'est qu'il y a un dépotoir où 1 millier de personnes vivant dans des cabanes trient les déchets.
C’est le plus bas niveau de l’échelle d’économie du Brésil.
C’est le dépotoir de la honte; les gens s’engouffrent pour manger, munis de crochets de fer.
C’est alors que dira Laurette: "C’est une grâce de se mettre à l’école des pauvres".

Laurette n'est pas seule sur le terrain, il y a des religieuses.
Ensemble elles réalisr des projets tels que: des fours à pains, confections de vêtements, soutien moral etc.

C’est à travers ces visages massacrés que Laurette trouve le visage du Christ-souffrant. Après 5 ans de travail dans les favelas, Laurette doit quitter le Brésil parrce qu’il lui est impossible d'obtenir un visa permanent lequel est obligatoire. C'est pour elle une grande déception.
Elle désirait mourir sur les montagnes de détritus pour continuer à soulager la misère des démunis.
Elle dira:
"C’est de quoi qui a changé toute une vie".
"Ce fut un déclencheur de fleuves de générosités".

Retour à Québec et mission dans le quartier St-Roch


Le 2 juillet 1989, c’est un retour à Québec.
Elle réalise vite que l’on n’est pas missionnaire pour 5 ou 10 ans mais que la terre de mission est partout.

Elle travaille d'abord pour les oeuvres pontificales de la propagation de la foi.
Elle s’installe dans un petit logement très modeste situé dans la basse-ville, quartier des pauvres.
Son logement est adjacent à ceux des drogués et des prostitués.
Son logement devient vite un lieu de refuge pour les gens dans le besoin.
__________________________________________________________________________

Elle prend contact avec le groupe «L’S-en-ciel» qui a vu le jour à la suite d’une retraite de Foi et Partage. C’est Michelle Boudreau, atteinte de sclérose en plaques, qui a fondé ce groupe. Michèle se déplace en fauteuil roulant.
L’S-en-ciel rassemble des gens seuls et miséreux d’abord pour prier, pour méditer sur la parole de Dieu, et aussi pour souligner les anniversaires et sourire à la vie. __________________________________________________________________________

En 1990, c’est au milieu du groupe l’S-en-ciel que Laurette forme la première cellule
«l’Épi» avec 7 collaboratrices.
En 1992, le groupe l’S-en-ciel est dissous et devient l’Épi.
L’Épi est un groupe d’accueil, installé dans le quartier St-Roch, qui est en quelque sorte une branche québécoise de la "Fraternité du Serviteur souffrant" qui a pris naissance dans les favelas brésiliennes et qui accueille les pauvres qui sont dans la misère la plus noire.
__________________________________________________________________________

Laurette ne veut pas donner le même nom « Fraternité du Serviteur souffrant » à sa nouvelle fondation. C'est pourquoi elle opte pour un nom plus doux à ses yeux "l'Épi".

"L'Épi" s'investit corps et âme auprès des pauvres et des écorchés qui traversent tempêtes, bouleversements, maladie, drogue, prostitution, etc...

"L'Épi" possède un local à l'église de la paroisse St-Roch.
Les rencontres régulières: souper, partage et prières, se font tous les mardis de 16h. à 20h.
En 2009, ils ont célébré leur 20e anniversaire de fondation.

__________________________________________________________________________
UN VRAI TÉMOIN DE JÉSUS

Le père Alfredinha « Fredy » Kunz est le fondateur de la Fraternité du Serviteur souffrant.
Fredy est né en Suisse en 1920.
Dans sa jeunesse, à cause de son nom, il est traité de
« sale boche » et est devenu le souffre-douleur de son entourage.
Sa vie de jeune homme est très difficile.

En 1940, il est fait prisonnier et déporté en Autriche où il milite comme chrétien résistant.
En 1949 il devient « Fils de la charité » (communauté fondée à Paris en 1918 pour évangéliser les milieux populaires).
Il sera d’abord envoyé à Montréal, Canada, où il vivra dans les taudis du quartier Saint-Henri.
En 1968, il est envoyé au Brésil à Crateus et s’installe dans une baraque.
De 1979 à 1983, il y a une grande sécheresse au Brésil qui plonge des milliers de personnes dans la misère la plus absolue.
Le 4 octobre 1983, fête de St-François d’Assise, lors d’une retraite,il fonde et met sur pied, « la Fraternité des Serviteurs servants » ayant pour base des paroles du prophète Eli.
Ensemble, des bénévoles se sont donnés la main et sont devenus une lumière pour le monde. Leur patron est nul autre que Maximilien Kolbé.
La Fraternité est présente dans 12 états du Brésil, au Québec, aux USA, en France, en Espagne et même en Suisse.
Le père Freddy est décédé le 12 août 2000.


Les dernières années de vie de Laurette Lepage
En 2001, Laurette est atteinte d'un cancer.
Elle doit donc opter pour une vie plus austère.
Âgée de 80 ans, elle décide de vivre dans une résidence pour personnes âgées.


Elle a l'habitude de se rendre à St-Anselme pour rendre visite à Louise Brissette, celle qui a adopté plusieurs enfants handicapés.
Elle en profite alors pour mettre la main à la pâte.
Laurette organise un petit espace situé en retrait chez Mme Brissette, une "poustinia" où elle y passe de nombreuses heures en silence, en contemplation et en écriture.

Également, elle aménage un petit coin "poustinia" dans les locaux de l'Épi où elle va vivre des moments de contemplation. C'est là qu'elle se consacre à l'écriture de ses six livres.

Le 27 mai 2012, Laurette Lepage meurt à la résidence Cardinal-Vachon à Québec où elle demeurait.

------------------------------------------------

Avec de grandes qualités, on reconnait la relizion cucu :  " elle réalise que l'Église nous a fait voir un Dieu sévère, moraliste et punisseur, ce qui est bien loin du Dieu d'amour et de miséricorde qu'elle porte en elle".   PLus grave, un lien très probable entre cuculisation et religion sociale horizontale. On retrouvera le coté cucu, zoie et partaze, à la planification de ses funérailles (prière pour le salut de l'âme et le pardon des péchés du défunt très probablement absentes ou marginalisées)

Chriscato94

Messages : 419
Date d'inscription : 19/01/2023

Revenir en haut Aller en bas

La génération défroquée: témoignage d'une ex-religieuse  2007 Empty Re: La génération défroquée: témoignage d'une ex-religieuse 2007

Message par Chriscato94 Dim 19 Fév - 3:05

Nouvel élément qui dit tout et la place carrément dans la génération défroquée dont parle F. Charles (la génération défroquée, 1986):  Dans sa toute dernière entrevue sur youtube elle dit que le Christ aujourd'hui (2012) porterait le carré rouge, i.e. il serait dans la rue avec les étudiants pour protester contre la hausse des frais de scolarité universitaires qui au Québec sont les plus bas au Canada, et pour les privilégiés de la société!  Du même niveau intellectuel et spirituel que le regroupement des religieuses pour le OUI lors du référendum sur l'indépendance du Québec en 95. Ou que certaines bonnes soeurs qui furent les dernières à être marxistes!
La maladie mentale postconciliaire locale est là, aucun doute.
Ce qui est un fort indice que de grandes qualités sont compatibles avec les pires décadences, promises à une extermination certaine par l'histoire, ou la Providence...

Chriscato94

Messages : 419
Date d'inscription : 19/01/2023

Revenir en haut Aller en bas

La génération défroquée: témoignage d'une ex-religieuse  2007 Empty Re: La génération défroquée: témoignage d'une ex-religieuse 2007

Message par Chriscato94 Sam 25 Mar - 16:51

J'écris ci-haut:

----------------------
"elle dit que le Christ aujourd'hui (2012) porterait le carré rouge, i.e. il serait dans la rue avec les étudiants pour protester contre la hausse des frais de scolarité universitaires qui au Québec sont les plus bas au Canada, et pour les privilégiés de la société!
...
on reconnait la relizion cucu :  " elle réalise que l'Église nous a fait voir un Dieu sévère, moraliste et punisseur, ce qui est bien loin du Dieu d'amour et de miséricorde qu'elle porte en elle".   PLus grave, un lien très probable entre cuculisation et religion sociale horizontale."

----------------------------

Il est possible de voir ici une preuve de lien entre cuculisation et consumérisme. Car il s'agit de consommation de services universitaires à bas prix, payés par les autres, donc certainement de consommation.  Et d'autre part de Dieu cucu qui ne punit jamais ou au moins dont les punitions sont férocement censurées par la pasto.
Certes le lien n'est pas explicite, mais ne pourrait -on penser que le dieu cucu ne s'opposera jamais aux consommateurs, et que donc la consommation (même pour les services universitaires) ne sera JAMAIS, en aucun cas, peccamineuse?  Les jeunes bourgeois universitaires sont placés ainsi hors d'atteinte, leur action devient nécessairement bonne, hors d'atteinte du jugement  divin.
Il n'y a pas lien explicite donc, mais combien le lien donne l'apparence d'exister quand même.  A partir de là c'est la multiplication de cas semblables qui pourait finir par donner une preuve.

Chriscato94

Messages : 419
Date d'inscription : 19/01/2023

Revenir en haut Aller en bas

La génération défroquée: témoignage d'une ex-religieuse  2007 Empty Re: La génération défroquée: témoignage d'une ex-religieuse 2007

Message par Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum