Sociologie chrétienne
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La génération défroquée: mort de la fac de théo. de Sherbrooke, 2015

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La génération défroquée: mort de la fac de théo. de Sherbrooke, 2015 Empty La génération défroquée: mort de la fac de théo. de Sherbrooke, 2015

Message par Chriscato94 Mar 14 Fév - 20:18

Ca ne pouvait pas ne pas arriver, j'en étais sur depuis longtemps: La fac de théo de Sherbrooke est morte (2015)! Cette nouvelle a selon moi haute valeur symbolique, même s'il est difficile de savoir si le degré de décomposition et d'influence de la génération défroquée y était plus fort qu'à Montréal. Je tends à penser que Montréal comptait davantage d'éléments modérateurs et donc était moins contaminée.
Il est possible aussi que Mgr Cabana, qui fut membre de la minorité au concile sous Mgr Lefebvre, ait suscité une réaction décadente plus vive parmi la génération défroquée à cet endroit.

Le plus fascinant maintenant: les mêmes causes produisant les mêmes effets mais à retardement puisque Sherbrooke semble s'être décomposé plus vite, la même chose se produira-t-elle à la fac de l'U de Montréal d''ici 10 ans? Très probablement. C'est un indice prémonitoire.




http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/436035/faculte-de-theologie-de-l-universite-de-sherbrooke-une-approche-contemporaine-des-questions-religieuses

--approche multiconfessionnelle: savoureux. Ce n'était donc plus une fac de théo catholique.... Et sans fac catho, impossible d'avoir ensuite du multiconfessionel car une des confessions disparait faute de développement d'identité solide.

http://www.lapresse.ca/la-tribune/sherbrooke/201506/16/01-4878639-la-faculte-de-theologie-ferme-officiellement-ses-portes.php

http://www.radiovm.com/decouvrir/proximo/sherbrooke-la-faculte-de-theologie-officiellement-remplacee-par-un-centre

-------

Voici un coup de sonde historique:



Lucien Vachon (1er doyen) , Une histoire de la fac de theo de l'U de Sherbrooke, fides , 2004

124 (ptres laicisés: le doyen avait d'abord recommandé leur non réengagement; mais dès que document secret aux évêques de la CDF contre les ptres laicisés arrive, LE DOYEN CHAGE D'AVIS, se dit contre le document et recommende le réengagement; 1971, à titre d'évêque Fortier s'oppose au réengagement

--sans commentaire. La génération défroquée qui annonce décadence et mort


125 (doyen vachon et fac recommande a l'Uni. de rejeter la décision romaine même au pris de la perte de canonicité; l'U ne réengage pas. (pour garder le statut)

--La fac pour la génération défroquée

214 (vers 86 Fortier semble donner accord a U. pour fermeture de la fac de théo; puis il revient là dessus et dit que c'est inadmissible; son role est central
251 ; 1987, pas d'entente, et climat de mésentente entre fac et diocèse

--Non serviam de la fac


272 (1995 : stratégie sous doyen Malherbe: la clientèle traditionnelle va diminuer: donc "reconversion vers nouveaux publics en quête de sens religieux ou non religieux"
le nom d'une faculté de théo pourrait être modifié pour faire apparaitre cette pluralite, PAR EXEMPLE THEO-LOGIES

--SA-VOU-REUX !! On veut englober tout le sens pour pas crever mais le mal est fait, ce n'est plus une fac de théo sauf sur papier. Elle est morte par l'intérieur. Les évêques, dont celui de St Hyacinthe, avaient déjà perdu confiance.

(Il écrit: fac de théo : étude critique des phénomènes religieux actuels et historiques considérés, en termes laics, du point de vue des risques d'aliénation et des ferments de libération (!!!!!)

--Héritage de la génération défroquée à l'état chimiquement pur. Le Dieu cucu libérateur qui libère librement des libertés à libérer - donc le consumérisme à la racine...

...(poursuivre LA DIVERSIFICATION DEJA ENTREPRISE VERS L'INTERCULTUREL ET VERS L'ETHIQUE;
puis la fac de théo ethique philo arrive

--Bien sur la mort est là. La catholicité n'étant plus vraiment là, la théologie devient autre chose en gardant artificiellement le nom.


299 (la fac fond en théo: entre 98 et 02, à un moment, un seul théologien à plein temps, hors cadres. La clientéle étudiante fond dramatiquement
300 (en 03 on dit que théo est parent pauvre, plus ou moins abandonnée; vieillissement des cours et décroissance de clients. 94-2002: chute de 47%

Chriscato94

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La génération défroquée: mort de la fac de théo. de Sherbrooke, 2015 Empty Re: La génération défroquée: mort de la fac de théo. de Sherbrooke, 2015

Message par Chriscato94 Mar 14 Fév - 20:18

En complément voici un texte instructif sur les tout débuts. Noter les dates: 1966, à peine 1 an avant la fac de Montréal, qui lui ressemble tant.... ET vraiment pas la bonne période...

On note aussi une bizarrerie sur la concentration sur le campus: une condition, que les Evêques refusent ensuite... Très curieux. Il y aurait eu dès le départ mésentente avec les évêques, peut-être la génération défroquée y était-elle pour quelque chose...

---------------------------------------

La Faculté de théologie et d'études religieuses
En collaboration avec M. Lucien Vachon

Une Faculté dotée d'une mission universitaire
L'archevêque de Sherbrooke, Mgr Georges Cabana, s'impose d'emblée comme le fondateur de ce qui s'est d'abord appelé, de 1961 à 1996, la Faculté de théologie de Sherbrooke.

De 1958 à 1964, Mgr Cabana fait preuve, sur une base presque quotidienne, d'habileté, d'efficacité, de flair politique pour obtenir de Rome une faculté canonique de théologie. Mais Rome est terriblement exigeante avant d'ériger une faculté canonique de théologie. Estimant que Sherbrooke ne satisfait pas à ses conditions, elle impose à Mgr Cabana d'obtenir d'abord de l'Université de Sherbrooke une faculté civile. Ce qui se fait le 13 juin 1961. Cette étape s'avérait imprévue dans le plan de Mgr Cabana, lui qui pensait à une faculté de théologie en référence avec la formation des Grands Séminaristes.

Ce statut civil — étonnant à l'intérieur de la très catholique Université de Sherbrooke — marquera profondément l'histoire de la Faculté de théologie.

Mgr Cabana poursuit ses démarches pendant trois autres années. Démarches enfin couronnées de succès puisque le 30 novembre 1964, Rome accorde enfin l'érection canonique d'une faculté de théologie. L'autorisation est assortie de conditions très précises dont la principale est la concentration sur le campus des professeurs approuvés par Rome et des étudiants « naturels », c'est-à-dire les Grands Séminaristes.

Or une surprise attend le professeur Lucien Vachon qui avait été nommé doyen de cette faculté canonique : Mgr Cabana, ainsi que ses suffragants de Saint-Hyacinthe et de Nicolet, ne veulent concentrer sur le campus ni professeurs ni étudiants. Il fallait donc bâtir une faculté à partir de rien : ni corps professoral, ni étudiants, ni programmes.

La mission semblait impossible.

Ce n'est qu'à l'automne 1966, que la faculté fait son entrée sur le campus. Elle présente une première cohorte de vingt-sept étudiants, recrutée au prix d'efforts énormes et composée de laïcs, surtout des femmes religieuses.

La faculté navigue sur son statut civil jusqu'en 1969 alors qu'un certain nombre de Grands Séminaristes joignent la faculté. Leur arrivée sur le campus coïncide avec l'arrivée de Mgr Jean-Marie Fortier en tant qu'archevêque de Sherbrooke.

De 1964 à 1969, la faculté a utilisé les conditions étranges de ses premières années pour se donner un objectif qu'elle poursuivra tout au long de son histoire, c'est-à-dire se faire le partenaire fidèle, compétent d'un grand «projet universitaire», et se faire partie intégrante et constitutive de l'Université.

La faculté connaît une période de turbulence durant l'année scolaire 1970-1971 : la crise des « prêtres laïcisés ». Elle perd quatre professeurs à qui l'Université refusait de renouveler leur contrat, étant donné que Mgr Fortier, archevêque de Sherbrooke et Chancelier de l'Université, refusait de leur accorder le « mandat canonique » exigé par les Statuts de la Faculté.

Chriscato94

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La génération défroquée: mort de la fac de théo. de Sherbrooke, 2015 Empty Re: La génération défroquée: mort de la fac de théo. de Sherbrooke, 2015

Message par Chriscato94 Mar 14 Fév - 20:19

UN article des responsables passés...
Les thèmes de la génération défroquée sont là: avant-garde (de 68), sciences religieuses laiques (déjà en 68, ce qui indiquerait une décadence précédant celle de Montréal), le thème des dérives fondamentalistes en oubliant totalement les dérives hérétiques ou modernistes, et surtout le savoureux nous n`avons pas formé que des curés, comme si les futurs ptres avaient été une majorité pléthorique ou une préoccupation majeure de la faculté devenant multiconfessionnelle et que les laics avaient été ou auraient risqué d`être le petit reste! Intéressante distorsion perceptive, réellement pathologique.
Heureusement ils sont vieux vieux vieux...
Et leur fac morte!

---------------------

L'annonce de la fermeture de la faculté de théologie et d'études religieuses a été faite sans coup de semonce, sans tambour ni trompette, ce qui nous a semblé un peu cavalier. Mais nous ne sommes pas d'avis que le temps soit venu d'en sonner le glas.

On a pu lire dans La Tribune du 14 janvier que « Ce n'est pas une obligation pour une université d'avoir une faculté de théologie. Il y en a ailleurs ». Laissons à son auteur sa vision étriquée de la question. Quant aux chiffres fantaisistes qu'il évoque pour évaluer sa clientèle, ils nous laissent plus que perplexes. C'est plutôt étonnant de la part de quelqu'un qui a été nommé « ambassadeur » de notre Faculté. Son erreur est de considérer l'Université comme une entreprise régie par les seules lois du marché, et n'ayant d'autre fonction que de gérer l'offre et la demande. Dans une telle perspective, on peut comprendre qu'un Conseil d'administration ou toute autre instance décisionnelle puisse songer à couper où bon lui semble. Nos gouvernements, obsédés à l'évidence par la logique comptable, n'agissent pas autrement. Ils semblent porter peu d'attention à toutes les conséquences de leurs gestes sur le bien-être de la population. En sabrant dans le budget de certains ministères comme ceux de la Santé et de l'Éducation, ce sont des personnes qu'ils mettent à mal. Ils en prennent conscience après coup. Trop tard.

La théologie n'est pas une intruse à l'Université. Depuis le Moyen Âge, elle est considérée comme un de ses éléments constitutifs, au même titre que les études littéraires, les sciences et la philosophie. Ces dernières ont beaucoup évolué depuis, il en est de même de la théologie. À travers toute leur histoire, les universités ont voulu rester fidèles à leur mission : transmettre et diffuser l'universalité du savoir. La faculté de théologie de Sherbrooke, dès sa fondation, s'est voulue, présentée, affirmée comme entièrement universitaire. Et dès 1968, le Doyen d'alors introduisait un programme de « sciences humaines des religions » pour que la théologie puisse se faire « décaper » et non rester repliée sur elle-même.

La théologie comme telle n'est pas de l'ordre de la prédication, elle est un savoir propre qui exerce une fonction critique, en partenariat avec des disciplines comme la philosophie, l'histoire, l'anthropologie, les sciences des textes, la sociologie, la psychologie... Elle a ainsi une fonction éminemment culturelle. Elle a aussi une fonction sociale : elle aide des personnes à orienter leur quête de sens, à répondre aux questions fondamentales qui hantent ceux et celles qui réfléchissent sur la condition humaine, et qui se demandent avec Kant : « Qui suis-je? Que dois-je faire? Que suis-je en droit d'espérer? ». Elle exerce de plus une fonction critique éminemment pertinente dans nos sociétés où toutes les religions sont exposées à des dérives fondamentalistes insensées et meurtrières. Le « crois ou meurs » est vieux comme le monde. La théologie, pour sa part, veut rester vivante à l'université pour faire vivre. Elle désire demeurer « une foi en quête d'intelligence ».

Depuis sa fondation, la faculté de théologie a su faire preuve de vigueur, de créativité et d'ouverture aux besoins et aux attentes du monde contemporain. Cela s'est révélé non seulement à travers la diversité des programmes qu'elle a offerts, mais aussi dans ses changements de noms au fil du temps...

Nos diplômés, femmes et hommes, ont pu se trouver du travail, non seulement dans l'enseignement, mais aussi dans le milieu hospitalier, carcéral et paroissial. Le nombre de femmes que nous comptons parmi nos diplômés, et qui peuvent faire profiter leur milieu de leurs compétences, montre clairement que nous n'avons pas formé que des curés...

...

Il nous plait aussi de rappeler que cette faculté a été avant-gardiste en engageant très tôt des femmes spécifiquement pour l'enseignement théologique. Ces professeures, enracinées dans les mouvements des femmes des années 1970, ont contribué au développement et à la transmission de la théologie féministe.

....

La faculté de théologie et d'études religieuses est toujours vivante, et compte bien le demeurer.

Marie Gratton

Louise Melançon

Jean-Marc Michaud

Lucien Vachon, doyen fondateur

Raymond Vaillancourt

Un groupe de professeurs retraités de la faculté

de théologie et d'études religieuses.

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La génération défroquée: mort de la fac de théo. de Sherbrooke, 2015 Empty Re: La génération défroquée: mort de la fac de théo. de Sherbrooke, 2015

Message par Chriscato94 Dim 21 Avr - 17:08

2024: Mort du centre d'étude du religieux contemporain! C'est la 2e mort de la fac, la 2e mort de la génération défroquée...



Le centre d’étude du religieux de l’Uni de Sherbrooke, faisant suite à la fac de théologie morte en 2015, meurt en 2024.  C’est la fin de l’ultime vestiqe de la génération défroquée qui y sévit dès 1969.  La fac de Théologie de l’uni de Montréal devait suivre dans les mêmes pistes et est morte en 2016, remplacée par un centre d’étude du religieux. Il sera intéressant d’observer la mort possible de ce centre. Ces 2 facs ont collaboré à un livre sur la religion du canadien de Montréal (Hockey), l’équivalent de la religion du foot pour l’Europe, ce qui indique le niveau intellectuel…

Une mort qui est en même temps un immense pas en avant (sélection naturelle, ou surnaturelle…)



Un article de journal :

La décision de l’Université de Sherbrooke de mettre fin à ses programmes en sciences de la religion suscite la surprise et de vives déceptions. Le Centre d’études du religieux contemporain (CERC) n’admettra plus d’étudiants à compter de l’hiver 2024. Cette annonce est également décriée par des professeurs d’autres institutions dans une lettre ouverte …

Selon nos informations, la décision s’explique entre autres par un effectif étudiant réduit, de même que des départs à la retraite récents ou à venir. Le centre entrevoit du même coup peu de disponibilités des ressources professorales au cours des prochaines années. Le centre n’admettra donc plus d’étudiants dans le microprogramme en culture religieuse, au certificat en études du religieux contemporain, la maîtrise en études du religieux contemporain de même que le doctorat en études du religieux contemporain à compter de l’hiver 2024.  

Bref, comme pour les autres facs, l’indifférence tue les religions mondanisées, ou insuffisamment antimondanisées, donc déséquilibrées.


Autre article :

Le directeur du Centre et professeur, Marc Dumas, se dit inquiet des retombées négatives de cette décision. C'est préoccupant, parce que l'université de Sherbrooke a développé toute une expertise dans le champ du religieux depuis plus de 60 ans.
« expertise dans le champ du religieux » , et depuis 60 ans!!!  On confond théologie catholique et le grand n’importe quoi des défroqué-es de la période…





Extrait d’une lettre de protestation (la lettre ouverte de ci-haut)
:

Stupeur et consternation puisque, jusqu’à hier, l’Université de Sherbrooke pouvait s’enorgueillir d’un savoir de pointe sur ces questions existentielles, pour lesquelles il n’y aura jamais trop de chercheurs, d’enseignants et d’étudiants férus et passionnés. Dès 1968, Mgr Lucien Vachon faisait oeuvre pionnière au Québec en introduisant les sciences humaines de la religion à la Faculté de théologie de l’Université de Sherbrooke, à la faveur d’importantes collaborations avec les chercheurs du groupe de sociologie des religions du Centre national de la recherche scientifique de France,
Par la suite on importa un doyen qui gravitait autour de l’uni de Louvain, qui renforca l’héritage de la génération défroquée. C’est ce que les rédacteurs appellent « œuvre pionnière » , et par un doyen prêtre. ON voit les pathologies postconciliaires locales,  les évêques perdirent immédiatement confiance.

Chriscato94

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